Extrait du roman Enquête sur un baiser mortel
1- Voici un extrait sur les émotions de l'enquêteur en regardant la victime.
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Je dirige mon regard vers le visage de la victime. J’ai de la difficulté à continuer mon travail d’enquêteur. Le fait de voir une personne inanimée est difficile, mais cela est encore pire quand il s’agit d’une personne jeune qui avait toute la vie devant elle. Je ferme mes paupières pour me ressaisir. Malheureusement, le chagrin est trop fort cette fois-ci. Je tourne ma tête vers la droite et j’ouvre mes yeux ; j’aperçois les fleurs jaunes avec le cœur marron. Je me lève tranquillement. Je me dirige vers un banc bleu, à environ dix mètres de moi, et dans le sens opposé à Luc. J’ai besoin d’une pause pour me ressourcer.
Je m’assois sur le banc et prends ma tête entre les mains tout en me penchant pour fixer le sol. Je pense à cette jeune femme qui est couchée sur le dos, sans vie. Je dis à voix haute, même si elle ne peut m’entendre :
- Pourquoi, pourquoi, pourquoi une personne veut tuer une si jeune femme qui avait toute la vie devant elle pour s’épanouir?
Une larme coule le long de ma joue gauche, suivie d’une deuxième sur l’autre joue. Après quelques secondes, il y a un petit ruisseau qui s’est formé sur chaque côté de mon visage. Je prends la manche de ma chemise gauche pour faire disparaître le ruissellement, mais cela n’enlève pas la peine et la frustration que je ressens à l’intérieur de moi. Après cinq minutes, je regarde à l’horizon pour voir le magnifique jardin de fleurs ..
2- Voici un extrait entre l'enquêteur et la personne qui a découvert le corps inanimé (Jade). Dans mon roman policier "Enquête sur un baiser mortel".
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Jade essuie quelques larmes de chagrin avec sa manche droite. Je commence par ma première question.
— Je n’ai pas le choix de vous poser la question. Quand vous avez vu Viki samedi matin sans vie, vous avez fait quoi ?
Comme je m’y attendais, elle met ses deux mains sur son visage et penche la tête vers le bas en pleurnichant. Elle me dit, entre les larmes :
— Je vous en prie. Je ne veux pas revivre ces événements.
Avec un air triste, je lui fais un signe de la tête pour signifier qu’elle n’a pas le choix. Je tente de démontrer que je la comprends dans sa détresse.
Après quinze longues minutes, elle ouvre la bouche pour commencer son monologue.
— Quand j’ai vu Viki sur le sol, j’ai crié son prénom plusieurs fois. Elle ne répondait pas, évidemment. Je me suis approchée de son visage. J’ai constaté la blessure profonde sur sa joue gauche. Je l’ai prise par le cou pour lever sa tête afin de lui faire un câlin. J’ai crié, je lui ai demandé pourquoi elle était morte. Pourquoiii ? Je lui ai caressé les cheveux pour chercher de l’affection positive à la situation. Après quelques secondes, j’ai appelé le service de police pour mentionner qu’il y avait une personne décédée au Jardin floral. J’ai continué à lui caresser les cheveux, en espérant qu’elle se réveille bientôt. Je lui parlais : « Réveille-toi, réveille-toi, je t’en prie, réveille-toi. » Mon souhait n’a jamais été réalisé. Par la suite, je me suis mise à pleurer comme un bébé, car j’ai compris qu’elle était bien morte. Je lui ai pris la main comme je l’avais fait pendant une danse lors de la soirée de jeudi. Nos doigts étaient entrecroisés. Je suis restée comme ça jusqu’à l’arrivée des policiers...
Extrait du roman Enquête sur une trahison mortelle
1- Voici un extrait sur les émotions de l'enquêteur en regardant la victime.
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Je ne vois pas de blessure sur la tête. En regardant de nouveau les yeux sans aucun mouvement, ma tristesse augmente. Je dois quitter le salon pour me calmer. Je dis à mon collègue :
— Je vais prendre une pause à l’extérieur.
— Aucun problème, je vais regarder dans le vestibule pour trouver des indices.
Je quitte la maison par la même porte que j’ai utilisée à mon arrivée. Je fais le tour de la demeure pour me diriger dans la cour arrière. Il y a une table à pique-nique en bois. Je m’assois sur cette table et regarde l’arbre devant moi qui mesure environ douze mètres. Il semble en bonne santé avec toutes ses feuilles qui bougent dans le vent. L’arbre fait maintenant plus de mouvements et de bruit que Tom. Je regarde vers le sol. Je me pose toujours les mêmes questions pour chaque enquête. Pourquoi tuer une personne ? Pour quelle raison ? Je reviens toujours au même raisonnement. Il n’y a pas de réponse. Je n’arrive pas à comprendre les meurtriers, car personne n’y gagne dans cette situation. Il y a juste de la tristesse et de la frustration. La vie des proches de la victime, de près ou de loin, est bouleversée pour la vie. Je regarde de nouveau l’arbre pour me calmer et me ressourcer. Il n’y a rien de mieux que la nature pour apaiser mes souffrances et me concentrer sur mon travail.
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2- L'enquêteur discute avec la personne qui était avec la victime la veille du meurtre.
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Il s’arrête de parler, les émotions reviennent le hanter. Il prend une gorgée de thé, rendu tiède par le temps. Il ne s’en rend pas compte, car la tristesse est plus puissante que les papilles gustatives. Il prend un mouchoir dans la boîte pour nettoyer les ruisseaux qui coulent sur ses joues.
Après un certain temps, il continue son discours avec un débit plus lent causé par les émotions :
— Hier, j’ai passé la soirée avec Tom au casino. Il avait organisé la sortie pour ne pas être seul à la maison. Il voulait aller danser sur la musique d’un DJ. Il avait invité des amis et des collègues de travail. Je présume, monsieur, que vous voulez savoir les noms des personnes présentes ?
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3- interrogatoire avec l'enquêteur et Fleura
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Fleura arrive au poste de police, David l’installe dans une pièce où il n’y a personne. Il me fait signe de venir, avec un grand geste de la main, pour l’interroger. David quitte les lieux dès que je franchis la porte de la pièce. Je m’installe de l’autre côté de la table, prends la cruche d’eau et remplis un verre pour madame et un autre pour moi. Je m’assois sans parler. Je regarde Fleura. Elle a les cheveux blonds et frisés jusqu’au milieu du dos. Elle mesure environ un mètre soixante-dix. Cependant, je ne peux pas voir son visage, car elle a les mains devant.
Je me prépare en installant mon bloc-notes. Je prends une gorgée d’eau dans mon verre en espérant qu’elle prenne le sien pour commencer un contact visuel. Je reste silencieux pour ne pas la brusquer. Chaque personne a une réaction différente dans une situation particulière. Elle pleurniche beaucoup et cela crée un mouvement de la tête. Les larmes coulent le long de ses mains et de ses poignets. Fleura est désespérée. Je voudrais la prendre dans mes bras pour lui apporter du réconfort, mais mon devoir d’enquêteur ne le permet pas. Je pense à ma femme et mes enfants pour ne pas sombrer dans le négatif de la situation. Je dois rester neutre et être vigilant aux détails de la rencontre.
Après quinze minutes, Fleura ouvre l’espace entre ses deux mains pour laisser passer un peu de lumière sur son visage démoli par la tristesse. J’ai l’impression de voir le soleil qui se lève le matin pour éclairer une grotte. Je ne suis pas capable de voir ses yeux.
Après quelques secondes, elle prend la manche gauche de son chandail pour essuyer son œil gauche suivi de l’œil droit. Je constate que Fleura a les yeux bleus. Elle est complètement dévastée. J’ai de la peine pour elle, mais je reste calme et je garde mes émotions à l’intérieur de moi. Il est évident que David l’a informé du décès de Tom. J’attends qu’elle parle en premier. Je veux qu’elle soit prête à la discussion. Les personnes s’ouvrent plus quand ils sont libres de parler sans être bousculés par les gens. Après plusieurs minutes interminables pour moi, Fleura dit avec une voix saccadée :
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